Pouvez-vous utiliser la vue ou l’ouïe pour compenser la perte de l’autre ?

Dans une certaine mesure, oui. Les deux sens peuvent être entraînés pour compenser la perte de l’autre. Par exemple, les personnes aveugles développent souvent un sens de l’audition accru, et les personnes sourdes développent souvent un sens de la vue accru. En effet, le cerveau a la capacité de se réorganiser et de réaffecter des fonctions normalement assurées par un sens à un autre. Ce processus est appelé plasticité neuronale et c’est ce qui permet aux personnes qui ont perdu un sens de continuer à fonctionner et à apprendre.

Voici quelques exemples précis de la manière dont la vue et l’ouïe peuvent être utilisées pour compenser la perte de l’autre :

* Les personnes aveugles peuvent utiliser leur ouïe pour identifier des objets et leur emplacement. Ils peuvent apprendre à reconnaître les différents sons émis par différents objets et utiliser ces sons pour déterminer où se trouvent les objets. Par exemple, ils peuvent apprendre à reconnaître le bruit du moteur d’une voiture et utiliser ce son pour déterminer si la voiture s’approche d’eux ou s’éloigne d’eux.

* Les personnes sourdes peuvent utiliser leur vue pour interpréter la parole. Ils peuvent apprendre à lire sur les lèvres, qui est le processus de compréhension de la parole en observant la bouche et les expressions faciales de la personne. Ils peuvent également utiliser la langue des signes, un langage visuel qui utilise les gestes de la main et les expressions faciales pour communiquer.

Bien entendu, aucun sens ne peut compenser complètement la perte d’un autre. Les personnes aveugles ou sourdes sont encore confrontées à de nombreux défis et ont souvent besoin de recourir à des appareils et services d’assistance pour les aider à fonctionner. Cependant, la plasticité neuronale peut aider les personnes ayant perdu un sens à s’adapter et à retrouver certaines de leurs capacités perdues.