Une MST peut-elle rester dans votre corps même si vous avez reçu un traitement ?

Dans la plupart des cas, le traitement médical élimine efficacement les maladies sexuellement transmissibles (MST) du corps. Il existe cependant quelques exceptions où une MST peut persister malgré le traitement :

1. Infections latentes : Certaines MST, telles que le virus de l'herpès simplex (HSV) et le virus du papillome humain (VPH), peuvent établir des infections latentes dans l'organisme. Après l’infection initiale, le virus peut rester dormant et ne provoquer aucun symptôme pendant de longues périodes. Cependant, elle peut se réactiver dans certaines circonstances, entraînant des poussées récurrentes ou une transmission aux partenaires sexuels.

Exemples :

- HSV : HSV-1 et HSV-2, les virus responsables respectivement de l'herpès oral et génital, peuvent entrer dans un état latent après la primo-infection. Périodiquement, le virus peut se réactiver, provoquant des poussées récurrentes d'herpès.

- VPH : Certains types de VPH peuvent provoquer des infections latentes, en particulier celles associées aux verrues génitales et à certaines souches responsables du cancer du col de l'utérus. Même si la plupart des infections au VPH se résolvent d’elles-mêmes, certaines peuvent persister et entraîner des problèmes de santé chroniques.

2. Résistance aux antibiotiques : Avec la surutilisation d’antibiotiques, certaines bactéries responsables des MST ont développé une résistance aux antibiotiques couramment utilisés. Lorsqu’une MST résistante aux antibiotiques n’est pas correctement traitée, elle peut persister dans l’organisme et entraîner des symptômes et des complications persistants.

Exemple :

- Gonorrhée : La gonorrhée, causée par la bactérie Neisseria gonorrhoeae, est devenue de plus en plus résistante à certains antibiotiques, ce qui rend le traitement plus difficile. Si la gonorrhée résistante aux antibiotiques n'est pas traitée efficacement, elle peut entraîner des complications telles qu'une maladie inflammatoire pelvienne (MIP), l'infertilité et une infection disséminée.

3. Réinfection : Il est possible d'être réinfecté par une MST, même après un traitement réussi, si vous avez des contacts sexuels non protégés avec un partenaire infecté. La réinfection peut survenir avec la même souche de MST ou avec une souche différente, selon l'infection spécifique.

Exemple :

- Chlamydia : Chlamydia trachomatis, la bactérie responsable de la chlamydia, peut être transmise par contact sexuel non protégé. Si une personne a été traitée contre la chlamydia mais a des relations sexuelles non protégées avec un partenaire infecté, elle peut être réinfectée par une nouvelle souche de la bactérie.

4. Échec du traitement : Dans de rares cas, les traitements standard contre les MST peuvent échouer en raison de divers facteurs, notamment un dosage incorrect du médicament, une mauvaise observance du schéma thérapeutique ou des problèmes de santé sous-jacents qui affectent la réponse au traitement.

Exemple :

- Syphilis : La syphilis est causée par la bactérie Treponema pallidum. Si une personne reçoit un traitement inadéquat contre la syphilis, l'infection peut ne pas être complètement éradiquée et la personne peut présenter des symptômes et des complications persistants, tels que des problèmes cardiovasculaires ou des lésions neurologiques.

Il est important de suivre le schéma thérapeutique prescrit pour les MST selon les directives d'un professionnel de la santé et de pratiquer des relations sexuelles protégées pour prévenir la réinfection. Des tests réguliers de MST et une communication avec les partenaires sont également cruciaux pour réduire la propagation des MST et garantir un traitement rapide.