À quels niveaux de charge virale et de CD4 le TARV serait-il recommandé ?
La décision d'initier un traitement antirétroviral (TAR) chez les personnes infectées par le VIH repose sur divers facteurs, notamment la charge virale et le taux de CD4. Les lignes directrices actuelles fournies par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Département américain de la santé et des services sociaux (DHHS) et la Société européenne de lutte contre le sida (EACS) recommandent l'initiation du TAR dans différents scénarios basés sur la charge virale et le nombre de CD4.
Selon les lignes directrices de l’OMS de 2021, le TAR devrait être proposé à toutes les personnes vivant avec le VIH, quel que soit leur stade clinique, leur nombre de CD4 ou leur charge virale. Cette approche est connue sous le nom de « traiter tout le monde » et vise à parvenir à une suppression virale précoce, à réduire la transmission du VIH et à améliorer les résultats de santé individuels.
Dans les lignes directrices du DHHS et de l’EACS, les niveaux spécifiques de charge virale et de numération de CD4 auxquels le TAR est recommandé peuvent varier légèrement. Voici un aperçu général :
1. Charge virale de 100 000 copies/mL ou plus :
- Quel que soit le nombre de CD4, si une personne infectée par le VIH a une charge virale de 100 000 copies/mL ou plus, le TAR est généralement recommandé. Une charge virale élevée indique un niveau élevé de réplication du VIH et un risque accru de progression de la maladie.
2. Nombre de CD4 inférieur à 350 cellules/µL :
- Si le taux de CD4 descend en dessous de 350 cellules/µL, le TAR est généralement conseillé, quelle que soit la charge virale. Un nombre de CD4 inférieur à 350 cellules/µL signifie une fonction immunitaire altérée et un risque accru d'infections opportunistes et d'autres complications.
3. Facteurs supplémentaires :
Outre la charge virale et le nombre de CD4, d’autres facteurs peuvent influencer la décision de commencer le TAR, tels que les préférences individuelles, les co-infections, la grossesse et les antécédents de TAR.
Veuillez noter que ces directives sont sujettes à des mises à jour régulières et peuvent être modifiées à l'avenir. Pour les recommandations les plus récentes, reportez-vous aux directives officielles fournies par l'OMS, le DHHS ou l'EACS. Consulter un prestataire de soins expérimenté dans la gestion du VIH est crucial pour prendre des décisions éclairées concernant l’initiation du TAR.