Un menteur pathologique peut-il aussi être schizophrène ?

Il est possible que quelqu’un soit à la fois un menteur pathologique et un schizophrène. Bien que les causes exactes du mensonge pathologique et de la schizophrénie ne soient pas entièrement comprises, il existe des preuves suggérant que les deux affections peuvent être liées à des facteurs neurologiques et psychologiques sous-jacents.

Le mensonge pathologique, également appelé mensonge compulsif ou chronique, se caractérise par un schéma de mensonges répétés et excessifs qui n’est lié à aucun gain personnel ou financier évident. Il est considéré comme un problème de santé mentale et est souvent associé à d'autres troubles de la personnalité tels que le trouble de la personnalité antisociale, le trouble de la personnalité narcissique et le trouble de la personnalité limite.

La schizophrénie, quant à elle, est une maladie mentale grave qui affecte la façon dont une personne pense, ressent et se comporte. Elle se caractérise par des symptômes tels que des hallucinations, des délires, un discours désorganisé et un fonctionnement social et professionnel altéré.

Les recherches suggèrent qu’il pourrait y avoir un chevauchement entre le mensonge pathologique et la schizophrénie. Par exemple, une étude publiée dans la revue « Psychiatry Research » a révélé que les personnes atteintes de schizophrénie étaient plus susceptibles de mentir pathologiquement que les témoins sains. L’étude a également révélé que le mensonge pathologique était associé à des symptômes plus graves de la schizophrénie, tels que des hallucinations et des délires.

Une autre étude publiée dans la revue « Schizophrenia Research » a rapporté des résultats similaires. L'étude a révélé que les personnes atteintes de schizophrénie présentaient des taux de mensonges pathologiques plus élevés que les témoins sains, et que le mensonge pathologique était associé à un fonctionnement psychosocial plus faible chez ces individus.

Cependant, il est important de noter que toutes les personnes atteintes de schizophrénie ne se livrent pas à des mensonges pathologiques et que tous les menteurs pathologiques ne souffrent pas de schizophrénie. Ces conditions peuvent survenir indépendamment les unes des autres et il est important que les professionnels de la santé mentale évaluent les symptômes et les circonstances spécifiques de chaque individu afin de poser un diagnostic précis.