Pourquoi les dommages au cerveau sont-ils permanents ?

Les lésions cérébrales sont souvent permanentes car le cerveau a une capacité limitée d’auto-réparation. Cela est dû à plusieurs facteurs :

- Les neurones sont hautement spécialisés et ne se régénèrent pas. Contrairement à de nombreuses autres cellules du corps, les neurones du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) n'ont pas la capacité de se diviser et de se multiplier, ce qui limite considérablement la capacité du cerveau à remplacer les neurones endommagés.

- Les cellules gliales, telles que les astrocytes, forment du tissu cicatriciel au niveau des sites lésés, ce qui inhibe la régénération :suite à une blessure, le cerveau initie un processus de réparation. Cela implique la formation de tissu cicatriciel par les cellules gliales, principalement les astrocytes. Bien que la cicatrisation soit un mécanisme de protection naturel qui aide à isoler et à contenir les tissus endommagés, elle crée également une barrière physique et chimique qui empêche la croissance et la régénération des axones et des neurones à partir des bords des tissus endommagés.

- L'organisation complexe du cerveau empêche le recâblage :Le cerveau possède un réseau complexe de neurones interconnectés, avec des neurones spécifiques communiquant entre eux pour remplir diverses fonctions. Lorsque le cerveau est endommagé, il est difficile pour les neurones restants de se recâbler ou de se réorganiser pour compenser les connexions perdues, en particulier dans les cas où les dommages impliquent des neurones spécifiques et spécialisés.

- Les réponses inflammatoires peuvent provoquer des dommages supplémentaires :les lésions cérébrales entraînent souvent une inflammation des tissus cérébraux environnants. Bien que l’inflammation soit une réponse naturelle à une blessure et aide à éliminer les débris, une inflammation excessive peut être nocive pour le cerveau. Cela peut endommager les tissus sains, libérer des substances toxiques et perturber les fonctions cérébrales, ce qui peut encore contribuer aux effets permanents des lésions cérébrales.