Comment la peste a-t-elle affecté la fibre morale de la société selon la chronique italienne ?
Au plus fort de la peste, l’Italie a connu de profonds changements dans le tissu social et moral de sa société. La chronique suivante d’un auteur italien inconnu datant de cette période donne un aperçu de l’état de la fibre morale à cette époque :
>_"Beaucoup méprisaient le respect habituellement offert à l'Église et à ses ministres. Ils méprisaient les vénérables sacrements et les cérémonies du culte divin. Toute modestie ecclésiastique fut abandonnée, les églises furent fermées, les autels mis à nu et les reliques des saints n'étaient pas profanés. Ni l'autorité des magistrats n'était respectée, ni les lois, ni les jugements, ni les sanctions. Chacun faisait ce qui était juste à ses yeux, homme ou femme, serf ou seigneur. , partout la rapine, partout la haine, partout le cri de la violence semblait ébranlé de ses fondements._"
Le passage ci-dessus révèle l’effondrement des normes et des valeurs sociales pendant la peste, avec le mépris des pratiques et des institutions religieuses, le manque de respect envers l’autorité et l’effondrement de l’ordre public. Les gens ont succombé à leurs propres désirs égoïstes et ont agi en toute impunité.
La peste a provoqué la peur, le désespoir et une perte de confiance dans les structures traditionnelles qui fournissaient habituellement une orientation morale. Le bouleversement psychologique et émotionnel provoqué par la pandémie a érodé les contraintes morales, entraînant une augmentation des troubles sociaux et du déclin moral.
L’absence de systèmes fiables pour faire respecter les lois et préserver l’ordre a entraîné un déclin des principes moraux et une montée des comportements immoraux. Face à la mort et à la souffrance généralisées, certaines personnes ont choisi de se livrer à des activités hédonistes et de se livrer à des actes qui seraient normalement considérés comme contraires à l’éthique ou socialement inacceptables.