Quel est le taux de réussite du rétablissement compte tenu de toutes les formes possibles de thérapie, en particulier d’abus ?

Il est difficile de fournir un taux de réussite unique pour le rétablissement après un abus, car il dépend de divers facteurs tels que le type et la gravité de l'abus, la résilience de l'individu, l'accès au soutien et aux ressources, ainsi que la forme spécifique de thérapie ou de traitement. Voici néanmoins quelques informations sur l’efficacité générale des différentes approches thérapeutiques pour différentes formes d’abus :

1. Abus sexuel sur enfant :

- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :la TCC s'est révélée prometteuse pour aider les personnes ayant subi des abus sexuels sur des enfants. Il se concentre sur la modification des pensées, des émotions et des comportements négatifs liés au traumatisme. Les méta-analyses suggèrent une taille d'effet moyenne allant de 0,5 à 0,8, indiquant des effets de traitement modérés à importants.

- TCC centrée sur les traumatismes (TF-CBT) :TF-CBT est un type spécialisé de TCC qui intègre le traitement des traumatismes et la thérapie d'exposition. Il s'est avéré efficace pour réduire les symptômes du trouble de stress post-traumatique (SSPT), de la dépression et de l'anxiété chez les enfants et les adolescents ayant subi des abus sexuels. Les tailles d'effet pour la TF-CBT vont de 0,7 à 1,2, ce qui indique de forts effets du traitement.

- Désensibilisation et retraitement des mouvements oculaires (EMDR) :L'EMDR est une technique thérapeutique qui utilise les mouvements oculaires pour aider les individus à traiter les souvenirs traumatiques. Il s'est avéré efficace pour réduire les symptômes du SSPT et d'autres problèmes liés aux traumatismes chez les personnes ayant subi des abus sexuels. Les tailles d’effet pour l’EMDR vont de 0,5 à 1,1, indiquant des effets de traitement modérés à forts.

2. Violence entre partenaires intimes :

- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :la TCC peut aider les personnes ayant subi des violences conjugales en abordant les pensées, croyances et comportements négatifs liés à la violence. Il s'est avéré efficace pour réduire les symptômes de la dépression, de l'anxiété et du SSPT. Les tailles d'effet de la TCC dans ce contexte varient généralement de 0,5 à 0,8, ce qui indique des effets de traitement modérés à importants.

- Thérapie centrée sur les traumatismes :la thérapie centrée sur les traumatismes vise à aider les individus à traiter et à résoudre les expériences traumatisantes de la maltraitance. Cela peut inclure des techniques telles que la restructuration cognitive, l’entraînement à la relaxation et la thérapie d’exposition. Les méta-analyses suggèrent une taille d’effet moyenne d’environ 0,7, indiquant de forts effets du traitement.

- Planification de la sécurité :La planification de la sécurité implique l'élaboration de stratégies et de plans pour améliorer la sécurité personnelle et réduire le risque de violence future. Il est souvent utilisé en conjonction avec d’autres approches thérapeutiques et a montré des effets positifs en réduisant le risque de revictimisation.

3. Abus physique :

- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :la TCC peut aider les personnes ayant subi des violences physiques en abordant les pensées et croyances négatives liées au traumatisme, en développant des capacités d'adaptation et en améliorant l'estime de soi. L'ampleur des effets de la TCC dans le contexte de la violence physique varie de 0,5 à 0,8, ce qui indique des effets de traitement modérés à importants.

- Thérapie centrée sur les traumatismes :une thérapie centrée sur les traumatismes peut aider les individus à traiter et à résoudre les expériences traumatisantes liées à la violence physique. Cela peut impliquer des techniques telles qu'une exposition prolongée, une thérapie de traitement cognitif et une expérience somatique. Les méta-analyses suggèrent une taille d’effet moyenne d’environ 0,7, indiquant de forts effets du traitement.

- Thérapie de soutien :la thérapie de soutien offre un soutien émotionnel, une validation et un environnement sûr permettant aux individus de partager leurs expériences et leurs sentiments. Cela peut aider les individus à faire face à l’impact émotionnel de la maltraitance et à développer des mécanismes d’adaptation plus sains.

4. Violence psychologique :

- Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) :la TCC peut aider les personnes ayant subi de la violence psychologique en s'attaquant aux croyances négatives en soi, en améliorant l'estime de soi et en développant des compétences de communication et interpersonnelles plus saines. L'ampleur des effets de la TCC dans le contexte de violence psychologique varie de 0,5 à 0,8, ce qui indique des effets de traitement modérés à importants.

- Thérapie centrée sur les émotions (EFT) :l'EFT vise à aider les individus à identifier et à exprimer leurs émotions, à établir des liens plus forts avec les autres et à développer des modèles d'attachement plus sécurisés. Il s’est révélé prometteur pour aider les personnes victimes de violence psychologique. Les méta-analyses suggèrent une taille d’effet moyenne d’environ 0,7, indiquant de forts effets du traitement.

- Thérapie psychodynamique :La thérapie psychodynamique explore les processus inconscients et les expériences précoces de la vie qui peuvent contribuer au développement de la violence émotionnelle. Cela peut aider les individus à mieux comprendre leurs modèles de relations avec les autres et à développer des façons d’interagir plus saines.

Il est important de noter que les taux de réussite de la thérapie peuvent varier considérablement en fonction de facteurs individuels et du contexte spécifique de la maltraitance. De plus, de nombreuses personnes peuvent bénéficier d’une combinaison de différentes approches thérapeutiques adaptées à leurs besoins uniques.